Londres en 48 heures. In Just different.

Londres

Londres avec Pénélope Bagieu. Guide à peu près utile.

Puisque c’est bon de cultiver la différence, c’est bon de visiter la fameuse Queen City d’Elizabeth d’une façon pas Si British que ça. En quoi cela consiste ? Il suffit juste de ne pas appliquer tout ce que ferait un bon touriste. Pour cela, il faut une  dose d’improvisation, une vague idée des lieux et monuments à quêter, un enthousiasme naturel prêt à se réjouir et même si la pluie ne cesse de pisser. Enfin, il faut être muni d’une bonne paire de Nike Air Force One noire à scratch ou pourquoi pas d’une paire d’Adidas grise dont le velours et la toile laisse présager un port fort agréable…

La première chose à faire différemment des autres touristes, c’est de programmer ses 48h du samedi soir au lundi soir. Du vendredi au dimanche soir, c’est un peu has-been.

A l’arrivée, il n’est donc pas loin des 23 heures. C’est une bonne chose puisque cela signifie que bientôt, la plupart des restaurants et pubs renverront leurs cuistos à leurs domiciles. C’est là que Burger King intervient ! Mais avant le Whooper, le check up de l’hôtel, la pause toilets et aussi une ballade déjà improvisée dans ce Neuilly londonien. Les premiers constats ne se font pas attendre : 65 % des commentaires sont dédiés aux voitures à multiples zéros. 25 % sont alimentés par l’idée de se dire que l’on se verrait bien habiter dans ces immeubles inaccessibles. Enfin, les 5 derniers pour cents se concentrent sur l’épatante propreté qui demeure dans ces rues. Même pas un nano besoin de chihuahua ne décore le bitume dépeuplé de ses habitants. C’est juste amazing et donc totalement pas made in Froggyland.

L’hébergement : ne pas faire comme tout le monde, c’est aussi ne pas séjourner dans les chambres louées par les londoniens mais plutôt privilégier l’hôtel Confort Inn trois étoiles. Simple au style pseudo British, il est tout ce qu’il y a de plus satisfaisant. Idéalement situé, il se trouve à seulement treize secondes de Hyde Park. Toutefois un bémol : il faut se munir d’une carabine pour décapiter le pigeon qui roucoule dès 7h06 du matin. Pour la dernière matinée, il faut songer à une ceinture munies d’explosifs pour jouer les kamikazes en vue d’exterminer ce satané volatile.

Les musées : puisque des hordes de touristes se précipitent vers le plus IN des musées que l’on nomme le British Museum, il est tout aussi préférable de lui rendre hommage à l’aide d’un cliché souvenir réalisé par le nec plus ultra de la technologie : le Iphone 5S. En mosaïque, nuit, sépia, noir et blanc ou encore en mode fluo, le British Museum sera garanti de vivre mille vies, mille époques.

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Musée d’Histoire Naturelle.

En bon faux touristes, il vaut mieux se noyer dans la masse londonienne. Direction le Musée d’Histoire Naturelle. Celui-là même pour lequel il faut absolument donner de son temps, celui-là même qui coupe le souffle tant son architecture est impressionnante. Celui-là encore dans lequel on prend son bain de foule parmi les mioches, les poucettes et les parents Ô combien heureux. Avec eux, on redécouvre les insectes du monde, les roches, les minéraux, les oiseaux. Avec eux, on s’amuse en appuyant sur tous les boutons magiques, à se jouer de son corps devant les miroirs déformants. Mais ça, ça n’est rien encore à côté des sucettes multi-goût qui se trouvent à l’entrée principale (75 pounds l’unité).

Hélas, le ciel n’est pas tout bleu dans ce musée, il y a parfois quelques orages à l’horizon qui sèment la panique dans les esprits… Exemple : cette file d’attente interminable qui mène vers les poumons du musée : la ZONE ROUGE. Cette zone dont tout parent qui se respecte se doit d’y conduire son enfant surexcité : c’est en effet là-bas que TOUT se passe. Bienvenue dans le Jurassic Park où les dinosaures ont la peau sur les os. Il faut donc beaucoup de patience et un estomac bien dompté pour s’y rendre. Ce qui n’est pas notre cas. So sorry Petit Pied (pour tous ceux qui ne sont pas nés à la bonne génération, cliquez à la fin de la lecture du texte, merci), on préfère migrer vers une table avec des couverts et à boire…

Les restaurants : à Panam on a le 13ème et Aubervilliers entre autres, pour les saveurs d’Asie. Quant au parfum bollywoodien, il y a de quoi se satisfaire aussi. Alors à Londres on passe seulement dire « hello » au quartier indo-chinois et on admire les cochons et autres espèces animales carbonisées couleur caramel qui sont élégamment suspendues en vitrine.

Et c’est ainsi, qu’on se dirige au gré du vent vers Soho. Là-bas, l’ambiance est nettement plus gaie. On choisit un resto chic, tendance mais sans trop de manières. Clientèle essentiellement masculine. Service 100 % testostérone et aussi rose et jovial qu’un doux bonbon. Cerise sur le gâteau, le rosbeef à l’anglaise est réussi et le cheesecake mérite nos délicieuses bouchées.

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It was delicious !

Quand on voyage à Londres, il faut se fixer au moins une mission avant de s’y rendre. Un seul but pour un seul objectif à accomplir : aller chez Patty & Bun, lieu culte du hamburger selon les blogs BurgerMe et Good Morning London. Mission atteinte mais grosse déception une fois arrivés devant le roi du burger : c’est fermé (pourtant les horaires ont été minutieusement étudiés pour justement ne pas se louper).

Pas de drame, il suffit juste de tourner sa tête vers l’autre côté du trottoir. Bouée de sauvetage à nos pieds : l’Italie est là avec sa Dolce Vita. On choisit alors un resto rital au pif, celui par exemple où les fleurs rouges resplendissent sur la devanture. C’est coquet, rustique et c’est en toute logique que Laura Pausini ainsi que ses copains Ramazotti, Pavarotti et Bocelli nous tendent les bras… Les Italiens sont si romantiques qu’ils parviennent à nous faire oublier Londres et à en croire les deux qui se trouvent déjà à table, ce n’est donc pas un attrape-touriste. Grosse erreur et rectification immédiate par l’autre voyageur qui pourtant se trouve dos à eux : les deux italiens parlent un dialecte africain et ils sont black. Ha oui… Gare aux problèmes de vue et d’audition même étant jeune. A noter toutefois qu’il est possible d’être black, de parler un dialecte africain, d’avoir la nationalité italienne et de manger des bolognaises chez Miss Elizabeth.

Très bonne table ! Important au point de le mentionner : la grosseur de la pâte à pizza est parfaitement équilibrée.

Le shopping : comme toutes femmes qui se respectent il est bon de ne pas faire de shopping à Londres. Le message est clair : aux oubliettes les boutiques et Oxford Street. Néanmoins, une tentative complètement ratée chez le fameux Primark, lieu soi-disant incontournable pour les françaises. Tournis garanti à peine le pied franchi dans cette usine à fringues. Demi-tour. Seul Harrods a la chance de nous accueillir. Très joli grand magasin.

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Et soudain au bout d’un escalator chez Harrods… Diana et Dodi. C’est juste LA perle qu’il ne faut pas manquer durant ce périple. Le Glam’Cheap dans toute sa splendeur !


Harrods détient la crème des crème avec ses excellents cupcakes. Il est bon là, d’en acheter un dans le but bien sûr de l’apprécier. Attention, il ne faut surtout pas l’engloutir dans les secondes qui suivent. Pour le déguster, il faut attendre la fin de la journée. C’est à dire après des heures de marche joyeuses, de découvertes imprévues, d’un déjeuner, d’un bouclage de valises, pour enfin se poser tranquillement et une dernière fois sur un banc à Hyde Park. Une fois confortablement installé, il est temps de savourer son cupcake oréo maintenant qu’il est totalement ratatiné. Du moins ce qu’il en reste, puisque l’autre voyageur ne se fait pas prier pour croquer de façon néandertalienne plus de la moitié de votre bonheur, celui pour lequel vous vous extasiez et devant lequel il ne reste quasi que dalle.

Les lieux incontournables : il est intéressant de traverser les espaces verts tels que Green Park ou encore Saint James à partir de 20 heures passées. A cette heure-là fin février, il n’y a quasi plus un chat et la sensation de se dire que Westminster, Buckingham Palace, le Big Ben, London Eye n’appartiennent plus qu’à vous est unique. Pendant un temps, on s’imagine presque jouer les rôles de Harry et de Kate en pleine fugue tandis que le sang de la Old Miss aux chapeaux bouillonne dans ses veines telle une marmelade en ébullition.

Bien plus tard, un break s’impose dans un pub choisit toujours au p’tit bonheur la chance, non loin de Bond Street. Quatre pintes plus tard, il est temps à 23h largement passées, de se restaurer chez Burger King afin de s’assurer d’un repas. Cette fois, on valide le double Whooper.

Camden, Saint Pancras, London Bridge, la City, Picadilly, Kesington Garden et ses canards, c’est fait. Nothing Hill c’est aussi vu et fait. Quoi d’autres ? Nada ! London c’est in the pocket et in just different. So what´s the next city ?

* Les adresses et noms des bons restaurants et pubs que nous avons fait ne sont pas mentionnés puisqu’évidemment en bon touristes nous n’avons rien noté.                                                               
 
 
                                     Astrid El Chami
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9 Commentaires

  1. J’adore Londres 🙂 j’y vais un week-end en juin…

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    • Waouh ça faisait un sacré bail ! La faute à je sais qui…
      En effet c’est super Londres et j’y retournerai.
      Si t’es sur Paris je veux bien volontiers que tu me ramènes des cupcakes de chez Harrods 😄

      Réponse
      • hahaha ! je suis à 300 bornes de Paris, mais sinon ça aurait été avec plaisir 😉 (moi je craque pour Hermé… ma pote parisienne est mon dealer officiel de macarons ^^)

  2. Aurore

     /  mars 5, 2014

    Bravo ma poule!! J’adore, je suis fan de ta plume.
    Comme DAB c’est frais, pétillant et drôle.
    Reste comme tu es 😉.
    Pleins de 💋

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  3. Pampounette

     /  mars 5, 2014

    J’adoreeeeeee, Londres, ballades, romances, big Ben…….. Super…………. Merci Emma, je voyage à travers ton écriture……. C’est tjs un vrai plaisirs………. En attente pour la prochaine aventure………..

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  4. Stéphanie

     /  mars 6, 2014

    Je connais pas londres…. Mais j’ai hate d’y aller un jour…Merci Emma pour cette belle écriture!! Hate de voir la suite!!!!!Gros bisous

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